Alerter les secours en cas d’accident de la route : que faire ?

Vous craignez de vous retrouver un jour sur les lieux d’un accident et de ne pas savoir quoi faire et surtout qui alerter s’il y a des personnes blessées ? Que vous soyez impliqué dans l’accident ou témoin, il faut appeler au plus vite les secours. Voici tout ce que vous devez savoir pour réagir de la meilleure manière possible.

En cas d’accident, votre premier réflexe est de vous remémorer les 3 mots de la formule suivante : « Protéger, alerter, secourir ».

À partir de là, vous savez que vous devez :

• protéger les lieux pour éviter une aggravation de la situation :
  • si possible couper le contact des véhicules accidentés,
  • poser le triangle à 30 m en amont,
  • allumer les feux de détresse de votre véhicule pour signaler un danger et faire ralentir ;
• protéger les personnes blessées ; assurez-vous de leur état, si elles sont conscientes et si elles souffrent de blessures visibles (hémorragies, problème cardiaque ou nerveux, etc.) ;
• protéger les autres passagers en les amenant à rester sur le talus ou derrière la glissière.

En attendant l’intervention du SAMU, sécuriser les lieux de l’accident permet de protéger les victimes et d’avertir les autres usagers. Connaître les gestes de premiers secours peut ainsi sauver des vies.
Attention toutefois : ne tentez pas d’apporter les premiers secours aux personnes blessées si vous n’y avez pas été formé. S’il n’y a pas de danger avéré immédiat (par exemple feu ou explosion), ne les déplacez pas et n’enlevez jamais le casque des motards.

Une fois l’accident signalé aux autres usagers et toutes les personnes protégées, vous devez prévenir les unités de secours. Ne cherchez pas à savoir si quelqu’un les a déjà appelées. Faites-le, vous sauverez peut-être des vies.

Cette étape est cruciale pour assurer une intervention rapide des services d’urgence. Les véhicules prioritaires, comme le SAMU, peuvent se rendre rapidement sur les lieux de l’accident grâce à leur accès prioritaire sur les voies de circulation.

Vous devez composer le 112, numéro partagé par tous les Européens en cas d’accident.

Sinon, vous pouvez également composer en France l’un des numéros suivants :

• le 15 pour le SAMU (prise en charge des personnes gravement blessées et transfert vers le centre hospitalier le plus proche) ;
• le 18 pour les pompiers (ambulance pour les premiers soins et transfert vers le centre hospitalier le plus proche) ;
• le 17 pour la gendarmerie ou la police nationale (sécurisation des lieux et rétablissement de la circulation).

Pour appeler les secours, vous pouvez vous servir de plusieurs médias, selon les possibilités de la situation. Si vous êtes sur l’autoroute, vous devez quitter votre véhicule pour vous abriter derrière la glissière de sécurité, une fois l’appel terminé. Pour éviter tout risque d’accident, vous devez prendre de nombreuses précautions sur la bande d’arrêt d’urgence pour vous protéger vous et les autres usagers.

Vous composez le 112, mais la priorité reste le cas échéant l’eCall ou la borne d’autoroute. De plus, l’alerte par téléphone mobile se trouve soumise à des impératifs :

• disposer d’une batterie bien chargée, car l’appel peut s’avérer relativement long ;
• être capable de situer les lieux avec exactitude.

Depuis 2018, tous les véhicules récents sont équipés d’un dispositif d’appel d’urgence. Si la voiture n’est pas impliquée directement dans l’accident, un bouton de commande sur le tableau de bord permet de l’activer. L’eCall envoie automatiquement une alerte à l’ouverture des airbags.

Sur autoroute, les bornes d’appel d’urgence représentent les meilleures alternatives pour donner l’alerte. Présentes tous les 2 kilomètres, elles sont géolocalisées très précisément et fournissent automatiquement votre position exacte.

Il vous suffit d’appuyer sur le bouton et de le relâcher pour être mis en relation avec un opérateur. C’est de cette manière que les unités de secours les plus proches sont prévenues le plus efficacement et rapidement.

Attention : une borne d’appel est présente sur la bande d’arrêt d’urgence. Cette zone est particulièrement dangereuse, car le risque d’accident avec les autres usagers est très élevé. Vous devez donc actionner vos feux de détresse et vous placer derrière la glissière de sécurité. Ne prenez aucun risque : l’espérance de vie des piétons sur les bandes d’arrêt d’urgence n’est que de 20 minutes ! Face au risque d’accident que cela représente, vous ne devez pas placer le triangle de présignalisation à 30 mètres en amont de votre voiture sur l’autoroute, contrairement aux autres types de voie...

Votre message doit être clair, précis et concis. Il fournit les informations suivantes :

• votre nom et un numéro de téléphone ;
• le lieu de l’accident le plus précis possible : numéro de rue, point kilométrique, sens de circulation, repère particulier, etc. ;
• indiquez le nombre de blessés :
  • leur position (debout ou allongé, toujours dans le véhicule),
  • leur état (perte de conscience, état de choc, hémorragie, respiration difficile),
  • le cas échéant, les gestes de premiers secours qui ont été faits (massage cardiaque, défibrillateur, point de compression, etc.) ;
• décrivez la situation (nombre de véhicules impliqués, position sur la voie, etc.) ;
• signalez les risques existants (collision, incendie, explosion, éboulement, etc.) ;
• répondez aux éventuelles questions complémentaires ;
• attendez les instructions de votre interlocuteur ;
• ne raccrochez pas avant que l’opérateur vous l’ait demandé.

Alerter en cas d’accident peut sauver des vies. Pensez également que vous serez moins stressé si vous savez par réflexe ce que vous devez faire. Une fois les secours alertés et lorsque la situation le permet, quelques gestes simples peuvent permettre de secourir les blessés. N’oubliez pas que suivre une formation aux premiers secours auprès de la Croix-Rouge ou des sapeurs-pompiers constitue un acte civique, utile aux autres et à vous-même.